Fontaine-lès-dijon au fil des siècles
À L’ORIGINE « FONTAINE-LE-BAS » ET SAINT-MARTIN DES CHAMPS
Du Ier au VIe siècle – À l’Est, sur les marges de la commune actuelle, dans la partie basse, ont été découvertes les traces des constructions les plus anciennes de Fontaine. À l’époque chrétienne, la paroisse Saint-Martin des Champs (sur la rive gauche du Suzon, à l’intersection de l’actuelle rue des Varennes et de la rue du général Fauconnet à Dijon) est une des plus vieilles paroisses du dijonnais. Une église y avait été installée pour desservir les paysans de domaines ruraux hérités de l’Antiquité peut-être ceux de Pouilly et des Saverney. Cette église entourée d’un cimetière qui renfermait des tombes mérovingiennes demeurera l’église paroissiale de Fontaine jusqu’au XVe siècle.
Au IXe siècle – L’église Saint-Martin des Champs est cédée à l’abbaye Saint-Etienne de Dijon qui lèvera la dîme sur le finage de Fontaine jusqu’à la Révolution. La vigne est déjà présente à Fontaine.
LA VILLE MEDIÉVALE : FONTAINE-LE-HAUT
Au XIe siècle – Le village va se dédoubler avec la construction d’une maison forte sur la butte de Fontaine confiée à la garde de Tescelin le Roux (père du futur saint Bernard) par le Duc de Bourgogne. Le château va en effet donner naissance à un bourg au pied de la butte et la chapelle puis l’église Saint-Ambrosinien construites à côté du château deviendront au XIXe siècle l’église Saint-Bernard.
Au XIVe siècle – En 1376, les habitants de Fontaine achètent la pierre pour rebâtir l’église Saint-Ambrosinien. De cette époque seul subsiste le portail ouest attribué à Belin de Comblanchien.
Aux XVe et XVIe siècles – L’église Saint-Ambrosinien est rebâtie et prend son aspect actuel. Une foire a lieu le lundi qui suit la fête de saint Bernard. De nombreuses maisons du village datent de cette époque. Pendant les guerres de religions, Fontaine est dévasté par deux fois.
Au XVIIe siècle – La communauté réformée de l’ordre de Cîteaux : les Feuillants, acquiert la maison natale de saint Bernard. Le château est transformé en monastère royal et décoré grâce à la munificence de Louis XIII et d’Anne d’Autriche.
Au XVIIIe siècle – Les biens ecclésiastiques, nombreux sur la commune, sont vendus comme biens nationaux. Les terres sont achetées par les vignerons les plus aisés et par des Dijonnais.
Au XIXe siècle – L’école des garçons est construite en 1841. La mairie y est accolée en 1871. L’école des filles est construite en 1881. De très violents combats se déroulent autour de Fontaine les 20, 21, 22 janvier 1871. En 1873, commence le renouveau des pèlerinages à saint Bernard. La Maison natale est restaurée et transformée de 1881 à 1897. Vers 1878, le phylloxéra ravage le vignoble qui s’étendait sur 241 hectares dans Fontaine. La culture des petits fruits (cassis, groseilles, …) et des céréales remplace de nombreuses vignes.
Au XXe siècle – À partir de 1945, Fontaine se dote de nombreux équipements pour répondre à l’urbanisation galopante. Des zones d’activités sont créées. La culture de la vigne est pratiquement totalement abandonnée en 1973.
le site saint-bernard
Au sommet de la butte de Fontaine, deux édifices historiques et emblématiques dominent la ville, offrant un panorama extraordinaire sur Dijon et au-delà : l’église Saint-Bernard rebâtie à la fin du XIVe siècle et transformée jusqu’au début du XVIe, et la maison natale de saint Bernard, restaurée au XIXe siècle. Saint Bernard, figure dominante de l’Ordre Cistercien, aujourd’hui présent sur les 5 continents, a permis de porter loin en Europe le nom de Fontaine-lès-Dijon.
Le site Saint-Bernard de long en large
Il puise son histoire et sa singularité dans ses qualités géographiques et retient l’intérêt par son relief de butte témoin et compte parmi les lieux uniques, pour avoir vu naître saint Bernard.
Consultez le dépliant « Le site Saint-Bernard de long en large »
Le site Saint-Bernard en 1700
Une évocation visuelle, montrant l’aspect extérieur de l’établissement vers 1700, réalisée par les Amis du Vieux Fontaine, avec un logiciel de modélisation 3D.
A découvrir sur le site des Amis du Vieux Fontaine.
les armoiries de fontaine-lès-dijon
Le blason de la ville a été adopté par délibération municipale du 11 mai 1970. Il se lit : « D’azur à la fasce ondée d’argent accompagnée en chef de trois saffres d’or ». Ces armoiries sont une adaptation moderne des armoiries des sires de Saulx-Fontaine qui furent seigneurs de Fontaine au XIIIe et XIVe siècles. Elles sont visibles notamment sur la pierre tombale de Calon de Saulx, seigneur de Fontaine, mort en 1270. Cette pierre tombale est aujourd’hui déposée au musée archéologique de Dijon. La fasce des sires de Saulx-Fontaine était droite ; elle a été ondée pour symboliser le nom de la ville. Les saffres auraient été adoptés par Calon de Saulx en souvenir de sa mère Belote de Sombernon descendante du frère de saint Bernard. Le saffre appartient au bestiaire héraldique : il est proche du pyrargue dont l’orfraie ou aigle de mer est l’espèce française. En Bourgogne « saffre » signifie « goulu ». Dans les grandes armes de la ville, le blason de Fontaine est timbré de la couronne murale à trois tours qui représente la commune. Les ornements extérieurs en soutiens symbolisent deux des produits qui firent la richesse de Fontaine : la vigne et les petits fruits.
à découvrir : la collection "il était une fois à fontaine-lès-dijon..."
Dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine, la ville de Fontaine-lès-Dijon publie chaque année, depuis 2016, en étroite collaboration avec Sigrid Pavèse (Les Amis du Vieux Fontaine), un numéro de la collection intitulée « Il était une fois à Fontaine-lès-Dijon… »
